Cloud Nothings

Publié le par Nonotje

Cloud Nothings & The Pains of Being Pure at Heart @ De Kreun (Kortrijk) le 1er mars 2011

 

Cloud Nothings 2     Fin 2010, il y a quelques mois à peine, la presse musicale s’est un peu agitée –à raison- autour du dernier album de Cloud Nothings. Le chanteur, Dylan Baldi a vite fait l’objet d’un portrait un peu caricatural du geek qui télécharge à mort depuis son adolescence, encore proche, enregistre des morceaux dans son garage pile-poil au moment ou le Lo-Fi est à la mode, internet, pifpafpouf, hop ! Le Buzz ! Le « cool kid », celui qui pourrait être votre voisin, devient la coqueluche des bloggeurs avec ses mélodies simples et dans le vent. Ce que la petite histoire ne raconte pas, il fallait venir à Courtrai ce mardi 1 mars pour le découvrir. A savoir que, l’étiquette Lo-Fi et les conclusions qui en découlent est un peu rapide : pendant tout le concert ces quatre gamins ont étrangement résolu le paradoxe d’un lo-fi soigné et presque … propre, pardonnez-moi l’oxymore. Mais avec beaucoup de simplicité et à grand renforts de sourires francs et timides, genre, normal quoi. Le second secret bien caché du groupe, c’est le batteur qui a littéralement volé la vedette à la tête pensante. Au bout de deux ou trois morceaux les innombrables pairs d’yeux de la salle se sont fidèlement scotchées sur les baguettes du musicien, leurs pupilles avides tressautant au rythme des battements d’ailes d’un moustique assoiffé de sang. Lors de sa prestation nerveuse, douloureuse presque, le batteur casse l’une de ses percussions. Il la remplace et l’un des spectateurs qui se livrait depuis le début du show àCloud Nothings 4 une danse aussi allumée qu’hilarante crie « Where are you from ? Your drummer is great !! ». Les quatre membres explosent de rire, discutent avec la foule, s’entretiennent pour choisir la prochaine chanson, continuant à revisiter l’album en se permettant de le torturer un peu pour le rendre plus riche. A la fin, Baldi, qui jusque là avait timidement remercié les applaudissements à chaque fin de chanson, en levant les yeux au ciel comme si maman gueulait « moins fort ! » de la cuisine, se détend et présente son groupe sans se départir de son immense sourire. Le bassiste descend de scène et étreint amicalement le danseur ébahi. Il y a dans Cloud Nothings un peu plus qu’un groupe porté par la hype du web, même si je retiens volontiers du portrait caricatural, le détail concernant le voisin, le mien lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Qui sait, j’habite peut-être à côté d’un génie dissimulé.


 

 Pains of being pure at heart   

     The Pains of Being Pure at Heart s’est livré à un concert très professionnel pour les fans, très ennuyeux pour ceux qui le sont un peu moins. On ne pourra pourtant pas leur reprocher de n’avoir pas été fidèle à leurs chansons, que le chanteur qualifie très justement  de « songs about feelings ».

Publié dans Live Report

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article