Black Box Revelation

Publié le par Nonotje

Black Box Revelation @ l'Aeronef (Lille) le 9.10.2010

 

On a vraiment envie de croire à une blague de première partie : une mise en scène absolument ridicule ! Quand bien même le batteur et un des guitaristes nous font quelques promesses audacieuses, le chanteur vient tout de suite les massacrer à coup d’affligeantes vomissures interminables. Cet odieux personnage inspire une amère pitié. John Rattray ? Ils ont changer de nom, tant mieux, pendant ce temps là on va essayer de les oublier.

 

Les Black Box Revelation arrivent sur leur sensuel « Run Wild » on les sent timides presque mais la salle est surexcitée : les gens connaissent les chansons et les accueillent avec autant d’agressivité sympathique qu’un riff de Jan Paternoster ou un battement de Dries van Dijck. « Where has all this mess begun » well, I’d say to the right. En effet, à tribord ça pogote, ça slame et ça secouedetête sévère !! Quatrième morceau et troisième guitare, « High on a wire », la voix de Jan Paternoster n’est en fait qu’un long cri felin et électrique voire un riff de guitare sauvage. « You guys are crazy ! » susurre-t-il et on leur renvoie volontiers le compliment. « Our time has changed for years now » puis « 5 o’clock turn back the time » Dries van dijck martèle sa batterie avec sa paume, toujours bouche bée, littéralement absorbé. Quelqu’un leur crie “Allez envoyez le gros lourd!” et Jan Paternoster de demander “Ca veut dire quoi??” avec un faussement naïf accent flamand. La réponse est que vous êtes sur la bonne route. Nouvelle guitare, encore. « Sleep while moving » ou le minimalisme a la perfection. Quand bien même ils sont deux instruments sur scène et qu’en plus ils les réduisent à des accords d’une simplicité apparente, on reste bluffé par leur capacité à construire une mélodie complexe et complète. « You got me on my knees » et rechangement de guitare pour l’époustouflant « Love licks ». La tension sexuelle est croissante dans l’entrechoquement des corps transpirant, les textes équivoques et le jeu de scène particulièrement sensuel. Mais là où le groupe parvient vraiment à se débrider c’est lorsqu’il emprunte enfin à son premier album le toujours efficace « I think I like you ». L’interprétation dépasse le carcan de la répétition et les deux talents s’entrechoquent violemment. Ahhh ! L’énergie de la salle leur parvient enfin. Une merveilleuse transition s’en suit, en plein milieu du refrain, les premières notes de la onzième chanson « Do I know You ». Retour au premier album avec « I don’t want it » lieu d’une époustouflante improvisation de 12 minutes. Il se passe quelque chose entre cette putain de guitare et cette foutue batterie, qui nous suspendent sur ce moment avant l’orgasme. « Here comes the kick », faux départ et retour sur « Never alone, always together » et « Set your head on fire ! » 75 minutes de régal. Sur scène, les Black Box Revelation, sont un peu plus de tout, un peu plus sales et énergiques, un peu plus garage et même un peu plus blues !

 


 

Publié dans Live Report

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<br /> yeah!<br /> <br /> <br />
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